Eaux

L'eau est un bien précieux qu'il faut savoir utiliser à bon escient, économiser et traiter écologiquement. Ainsi Polyv'îles connaîtra quatre réseaux d'eau :

Un réseau sous-terrain d'alimentation en eau potable.
Un réseau sous-terrain d'alimentation en eau non potable (recyclage de l'eau de pluie).
Un réseau sous-marin d'évacuation des eaux usées.
Un réseau d'eaux pluviales à ciel ouvert.

1. Réseau sous-terrain d'alimentation en eau potable

L’eau potable proviendra de la désalinisation de l’eau de mer d’une part et de la récupération d’eau douce en mer profonde d’autre part.

La désalinisation de l’eau se fera à l’aide d’évaporateurs multiples effets. On utilisera l’amélioration futur de l’innovation trouvée au Laboratoire des Sciences du Génie Chimique (LSGC) de Nancy par une équipe du Centre de l’eau de Nancy, qui a créé un système d’évaporateur multiples effets. Il est composé de plaques de 2 m sur 1 m, ce qui le place à l’échelle humaine, séparées pour créer des zones d’évaporation et de condensation placées en série ou en parallèle permettant d’utiliser la chaleur latente de condensation pour l’évaporation de l’eau. Ce montage, en plus de ne nécessiter que très peu d’énergie, permet de créer 25 kg d’eau par heure.
On utilisera par ailleurs la saumure issu du phénomène de désalinisation pour créer de l’électricité et comme matériau de construction dans le BTP.

La deuxième source en eau potable proviendra de sources d’eau douce sous-marine situées au abord du continent. C’est source sont d’anciennes sources terrestres immergées par le temps.

A l’aide de systèmes comme ceux créés par le groupe Nymphea, on prélèvera le volume d’eau douce déversé dans l’eau de mer avant que celui-ci ne se mélange avec.

2. Réseau sous-terrain d'alimentation en eau non potable

On utilisera l’eau de pluie récoltée et l’eau sortant de la station d’épuration non potable pour l’arrosage des espaces verts, le nettoyage des rues, ou encore dans l’alimentation des réseaux d’ordre non-alimentaire des particuliers comme les lave-linges.

3. Réseau sous-marin d'évacuation des eaux usées

Les eaux usées issues principalement des logements et des équipements publics seront transportées vers le continent via de grands tubes hermétiques, posés au fond de l'océan. Elles y seront traitées pour ensuite être réutilisées. Les eaux traitées sommairement, non potables, seront utilisées en agriculture par exemple, et la partie davantage traitée sera réinjectée dans le réseau d'eau potable pour alimenter l’île.

4. Réseau d'eaux pluviales à ciel ouvert

Afin de recycler l’eau de pluie, des systèmes devront être mis au point pour la collecter et éviter sa pollution.

Des noues et des bassins de rétention seront mis en place afin de collecter l'eau de pluie. Les noues sont des rigoles peu profondes qui remplacent des canalisations sous-terraines. Elles peuvent être placées le long des rues piétonnes et permettent un apport de verdure dû au plantes filtrantes qui y poussent (comme les joncs et les roseaux par exemple). Ces dernières se déversent dans des bassins de rétention entourés de végétation intégrés dans le paysage urbain à l’aide d’airs de promenade, de centres sportifs, etc.

Il faut aussi savoir que la pollution de l’eau de pluie passe par son écoulement sur des surfaces imperméables qui la gorgent d’impuretés difficiles ensuite à traiter. De plus, la trop forte présence de surfaces imperméables crée des risques d’inondation dues au manque d'infiltration de l'eau dans le sol. La végétation tient donc un rôle primordial dans le réseau de récupération et de traitement des eaux pluviales.

Afin de limiter en nombre ces surfaces imperméables, il sera installé des toitures végétalisées. En plus d’avoir une bonne qualité d’absorption de l’eau de pluie (allant de 10 à 90% de l’eau suivant le substrat), ces toitures végétalisées sont aussi un bon isolant thermique et acoustique.

Dans le cas de toits penchés, un système de toit récupérant les eaux de pluie sera mis en place. Il est constitué de barrages perforés dans le sens de coulée de l’eau et permettant d’en réduire le débit, le tout menant ensuite à un réseau d’évacuation vers des citernes.

Des citernes seront par ailleurs placées dans les parcs afin de récupérer l’eau de pluie pour le système d’arrosage.

De plus, pour limiter les risques d’inondation sur les voies piétonnes, un matériau poreux sera utilisé pour la construction de ces voies, et le drain d’évacuation emmènera l’eau récupérée par infiltration vers des citernes ou des bassins de rétention.